Dans Ubik de K. Dick, le lecteur est balloté dans une suite de plans parallèles, au gré des discontinuités des récits. Au milieu du roman, le monde se met à se dessécher : les corps se recroquevillent, se rétractent en lambeaux, se déshydratent dans un coin perdu d’un hôtel. La rue vibre comme un mirage et le Temps régresse tandis que les corps vieillissent.

Seul l’usage d’une poudre ou d’un aérosol Ubik  permet de contrer temporairement ce rebrousse-temps.

Le 29 août 2005, l’ouragan Katrina dévaste la Nouvelle Orléans. Parmi les images de cette catastrophe, celles d’églises ravagées et désaffectées émergent.

La juxtaposition d’un vaporisateur, d’un désinfectant sans marque, et d’une chapelle fermée fut le premier essai d’un diptyque.